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Chroniques du Critérium

avril 16, 2017

En attendant la rentrée


Catégorie : Chronique
Posté par : jelhaik

À chaque journée du critérium Île-de-France, ce sont près de 700 joueurs et joueuses qui s'affrontent sur les courts de la région parisienne. De Mantes-la-Jolie à Fontainebleau en passant par Montmartre. Impossible bien sûr de passer en revue les 80 rencontres hebdomadaires, mais nous tentons à chaque journée de vous en donner un petit aperçu. Alors que le critérium fait relâche depuis la fin du mois de mars, et reprendra demain avec l'avant-dernière journée, nous vous proposons un gros plan sur le club du Plessis-Trévise, ainsi qu'un petit retour sur les performances des jeunes Franciliens au championnat d'Europe junior. Bonne lecture !

 

GROS PLAN : Plessis-Trévise, le squash pour tous

C'est ce qu'on appelle un pari gagnant. En 2008, le Club de Tennis du Plessis-Trévise – créé en 1975 - décide d’élargir son offre en construisant un espace squash doté de 3 courts, « afin de démocratiser ce sport à l’époque encore assez confidentiel, » indique son vice-président Jean-Louis Brachet. Moins de dix ans plus tard, la section squash compte environ 200 pratiquants, de profils très divers : 46 femmes, une école de squash forte de 46 jeunes (dont une quinzaine au mini-squash), et plus de 40 personnes dans les cours collectifs adultes. « Ce dynamisme est le résultat des nombreuses actions mises en place, dont le but est de faire découvrir la discipline au plus grand nombre : journées portes ouvertes, séances découverte, soirées squash du vendredi, accès gratuit à une salle pour la préparation physique, échanges avec les jeunes des clubs voisins etc. » précise Brachet.

Les jeunes du Plessis-Trévise avaient rendu visite à l'équipe de France pendant le championnat du monde féminin en décembre dernier

Côté compétition, le club n'est pas en reste, notamment chez les jeunes. La structure a accueilli il y a quelques semaines le championnat d'Île-de-France Interclubs -13/-17 ans. Auquel deux équipes du Plessis ont participé, avec notamment une belle troisième place chez les plus grands. Des jeunes qui participent également régulièrement aux étapes du challenge Karakal Ken Chervet. Et il y a évidemment le critérium Île-de-France, dans lequel quatre équipes du Plessis sont engagés. Honneur aux femmes, dont l'équipe a été créée « à l'initiative d'Anne-Cécile Harivel, confie l'actuelle capitaine Ana-Carolina Vincenzoni. Personnellement, je suis arrivée en 2010-2011, avant de prendre le capitanat lors de la saison suivante. Plusieurs joueuses nous ont rejointes au fil des années : dans un premier temps Naima Djouadi et Cindy Dugue, puis Céline Camusson, Laurine Toustain et Karine Jacq. Le niveau est monté petit à petit et le roulement s'est toujours bien passé. » Après quelques saisons en haut de tableau, les Plesséennes remportent la Division 2 en 2013-2014 et accèdent au niveau supérieur. Grâce notamment à un renfort de poids (Oxane Ah-Hu, championne de France jeunes et ancienne membre du top 15 français), elles parviennent à se maintenir deux fois de suite. Mais après le départ de la Réunionnaise et en raison « de difficultés pour recruter, nous avons décidé de repartir en deuxième division, continue la capitaine, et d'intégrer plusieurs nouvelles : toutes débutantes et qui viennent de la section loisir du club. Nous sommes actuellement dix filles dans l’effectif. Il règne une super ambiance. On aime la compétition, mais aussi apprendre et se divertir. » Après une très belle saison, qu'elles ont passée aux avants-postes d'un bout à l'autre, elles ont vu leur espoirs d'accession s'envoler suite à leur défaite contre le Squash 91 fin mars. « Mais notre prochain objectif sera de constituer une équipe solide et expérimentée, afin de viser la montée dans les prochaines années » conclut Ana-Carolina. 

Tout en intégrant de nouvelles joueuses, l'équipe féminine a réalisé une belle saison, dans la bonne ambiance

En ce qui concerne les hommes, « au départ, les effectifs étaient essentiellement composés d'anciens du club de Saint-Maur (suite à une fusion impulsée par Nicolas Sajat), raconte David Mulot, capitaine de l'équipe 2. En 2011, un groupe de joueurs - dont je fais partie - est arrivé en provenance de Coulommiers, suite au dépôt de bilan de ce club, pour former l'équipe 3. Au fil du temps, des joueurs loisirs ont également intégré les équipes, mais elles ont conservé un mode de fonctionnement basé sur des affinités ancestrales. Même si ça ne les empêchait pas de se retrouver pour la troisième mi-temps, une tradition bien ancrée au Plessis-Trévise ! Mais à la fin de la saison 2015-2016, le club a souhaité mettre en place une véritable équipe fanion en mixant les équipes 1 et 2. Avec pour objectif de jouer la montée en deuxième division (un niveau que le club a fréquenté à la fin des années 2000). L'équipe 1 l'a merveilleusement bien rempli, malgré la perte de deux joueurs majeurs sur blessure. » Á la lutte toute la saison avec le Standard Athletic Club, Christopher Stafford et ses équipiers ont validé leur montée lors de la dernière journée à domicile, en battant le PUC. « On pense déjà à renforcer l'équipe afin de la pérenniser en D2. Les joueurs espèrent que Benjamin Laho, entraîneur du club (qui a joué pour le Plessis en D2 entre 2010 et 2012) sera leur première recrue ! Si d'autres sont intéressés, ils sont les bienvenus (rires). »

L'accent mis sur l'équipe 1 s'est logiquement fait au détriment de la réserve, « pour laquelle la saison s'est avérée beaucoup plus compliquée, continue Mulot, en raison de plusieurs facteurs : une poule probablement relevée, des joueurs blessés qui ont dû mal à revenir (logique car la moyenne d'âge est d'environ 45 ans), de nombreuses rencontres perdues 3/2. La spirale négative ne s'est jamais inversée, à l'image de notre dernière rencontre perdue 3-2 à Chaville fin mars. » La descente en Division 4 est donc plus que probable, même si la dixième place de la poule, synonymé de possible repêchage, est encore mathématiquement accessible. Mais une équipe pourrait en chasser une autre, puisque l'équipe 3 est bien partie pour terminer deuxième de sa poule et disputer les barrages d'accession en D3. « Elle est essentiellement composée de jeunes joueurs loisir qui progressent vite ! Ils enchaînent les tournois en ce moment, d'ailleurs deux d'entre eux ont fini aux deux premières places du championnat d'Île-de-France 5ème série cette année. »

Les joueurs de l'équipe 3 avaient brillé au championnat d'Île-de-France 5ème série

Outre le dénouement de la saison en critérium, le club a encore plusieurs évènements à son calendrier : l'open régional les 10 et 11 juin, mais aussi un tournoi d'un jour fin avril qui s'annonce très relevé. Sont d'ores et déjà inscrits, Benjamin Laho bien sûr, Lionel Lains (n°51 français), Sohail Khan (n°33), mais surtout le numéro n°17 français Jérôme Dadot ! 

 

FLASH RÉSULTATS

Pendant que le critérium faisait relâche pour les vacances, les meilleurs jeunes Franciliens participaient au championnat d'Europe au Portugal. Après avoir respectivement terminé 15ème et 31ème en individuel, Rohan Mandil (Jeu de Paume) et Edwin Clain (Créteil) ont disputé l'épreuve par équipes aux côtés de Maëlle Fuhrer (Squash 95, 15ème en individuel) mais aussi du champion d'Europe Victor Crouin. Les Bleuets se sont malheureusement inclinés en quarts de finale, pour la première fois depuis 2002. Ils sont tombés contre l'Espagne, incontestablement une nation en pleine ascension sur la scène européenne : Cristina Gomez a apporté le premier titre individuel à son pays et malgré leur défaite logique en finale contre les intouchables Anglais (31ème victoire en 34 éditions), les Ibériques ont atteint ce stade pour la première fois depuis dix-sept ans. 

Battus par l'Espagne en quarts, l'équipe de France junior a finalement terminé septième du championnat d'Europe (Crédit photo : Victor Crouin)

Le critérium reprend ce mardi, avec notamment le choc PUC - Vincennes en D1. En cas de succès, Johan Bouquet et ses équipiers seront sacrés champions d'Île-de-France. Retrouvez le résumé de la vingt-et-unième journée dans notre prochaine chronique à la fin de la semaine. 

Article de Jérôme Elhaïk